Capitalism
today, it brings the war
with a charming smile on its face today, it brings the war
and comes up with good excuses full of promises, while we
should only submit. it’s time to get it away. Could it be
another way? we believe it relentless and it suits them
well. it’s time to get it away the gaps grow, gaps
grow. it’s time. but we can live another way. it’s time to
get it away. how do we stay motionless? everything is ours.
Everything. it’s in our hands despite the fact we don’t believe
in.
Le
capitalisme c'est la guerre. Pas une guerre conventionnelle. Pas une
guerre déclarée. Une guerre par dessous. La guerre économique. Une
guerre contre le monde entier, de l'individu-e aux plus grands
écosystèmes. Une guerre qui profite le temps d'une vie, voire de
quelques héritages, à quelques respectables autoproclamés. Et de
l'autre côté, des victimes par milliards tuées par le silence
généralisé. Car le silence devient difficilement supportable.
Pendant que les journaux exposent la progression de la
bourse comme ils exposent la météo, les symptômes de cette guerre ne
titrent quasiment pas, quand ils ne sont pas relativisés ou
minimisés: explosion des taux de pauvreté, dégradation accélérée de
l'état de la planète, écarts explosant entre les quelques pour cent
de riches et les autres, ici l'effritement des acquis sociaux
difficilement obtenus et construits, là-bas la misère repoussant un
peu plus chaque jour les limites du tolérable... tout le monde sait
plus ou moins de toute façon, et on devrait l'accepter, immuable,
fatal, c'est comme ça, et puis qu'est-ce qu'on peut y faire, c'est
p'tê'tre le moins pire, blablabla.
On se persuade que malgré
l'augmentation globale des richesses, c'est la faute des pauvres
s'ils-elles le sont, que c’est la « nature », que ce système tire
vers le haut la société dans son ensemble, que l'état défend des
principes de justice, d'égalité et de liberté, que c'est naturel de
s'enrichir jusqu'à plus soif... On en arrive à un point où des
smicard-e-s acclament des princes, des patrons ou des footballeurs
qui gagnent en un mois ce que eux-elles mettront 15 ou 20 ans à
obtenir dans des boulots de merde. On en arrive à un point où seuls
passent les arguments qui culpabilisent les individu-e-s et jamais
le capitalisme: déficit des politiques de santé publiques ?
augmentons le cotisations des usagers. La délinquance ? en tôle le
vendeur de shit, la voleuse de bagnole, l’activiste qui a explosé
une vitre de banque, le type qui n’a d’autres perspectives que les
magouilles et petits larcins. La guerre en Irak ? c’est pour la
Démocratie, pas pour le pétrole. Des champs de coton ou de banane
exploités par des blancs en afrique? c’est pour le développement de
ces pauvres sauvages.
"Mais que pouvons nous faire?" Bien
sûr qu’on peut se sentir démuni-e face à cette énorme machine. Même
si la comparaison est déplacée, je me dis que beaucoup de
français-e-s se sont posé-e-s la même question sous occupation nazie
et ont soutenu Pétain, parce que c’était plus « réaliste ». Et
pourtant, il y a tellement de choses à faire : parler, construire,
aider, soutenir, dénoncer, bien des petites choses, mais comment
pourrait-il en être autrement. Tout ça ne changera jamais par une
flambée révolutionnaire, ou en claquant des doigts. On est trop
petit-e-s et né-e-s à un mauvais moment de l’histoire pour cela. Et
pourtant, il va bien falloir faire quelque chose, parce qu’on
appartient quand même à l’histoire. Et, nous, occidentaux si fiers
de notre paraître, combien de décennies resterons-nous soumis-e-s
par le confort matériel, l’ordre des choses, la violence répressive,
l’utopie publicitaire, la confiance aveugle et rassurante dans ces
saloperies d’élites. Combien de temps
? |