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Quatre
moucherons prisonniers d’une flaque de boue. La terre liquide s’empare
de leur corps, se déverse lentement dans leurs micro-poumons, pénètre
les nanorifices de leurs carcasses et les absorbe de l’intérieur. Dans
un effort de survie désespéré, les moucherons exhalent leur derniers
souffles et chacun à sa manière éructe l’ironie de la vie à la face du
monde. L’un tatatape, le second sisisiffle, le troisième bourbourdonne
et le quatrième gragragratte. De ce brouhaha entomologique s’élève une
mélodie. Les sifflements et les tappement s’élancent en un slalom
hasardeux. Les bourdonnements et les grattements improvisent un
dialogue insensé. Une musique approximative et tendue née de l’urgence
de se faire entendre s’élève et s’offre aux oreilles réceptives.
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